• Le cerveau émotionnel VS le cerveau rationnel

 

Ce titre est réducteur mais ce qui m'importe, c'est de schématiser pour tenter de vous expliquer au mieux une partie de notre fonctionnement psychique.

 

  • J’appelle cerveau émotionnel le cerveau de nos émotions, intuitions, ressentis, sentiments.
  • J’appelle cerveau rationnel le cerveau de notre pensée réflexive, de notre logique, de notre analyse.

 

Il arrive parfois que nous tentions de contrôler nos pensées, nos émotions et/ou nos comportements sans parvenir à y arriver. 

 

 

On peut alors se demander : "mais pourquoi ça ne marche pas alors que j'y mets toute ma plus grande volonté ?" 

 

En fait, il arrive selon les situations que le "cerveau émotionnel" prenne le dessus sur le "cerveau rationnel".

 

Prenons un exemple aisé à comprendre, celui de la phobie :

 

Sofia a une peur panique de l’avion. Sa phobie est si forte que depuis 2 ans elle ne peut plus monter dans un avion.

Sofia a beau se rassurer en se répétant qu’il est plus sûr de prendre l’avion que la voiture, rien n’y fait :

 

si on lui propose de faire :

 

-         Paris-Marseille en avion

ou

-         Paris-Marseille en voiture 

 

Sofia choisira d’effectuer ce trajet en voiture car elle se sentira davantage en sécurité dans ce moyen de transport (exemple pris en dehors de toutes raisons écologiques ;)).

 

Mais pourquoi se sent-elle davantage en sécurité en voiture alors qu’au vu des statistiques et donc de la réalité, il est plus risqué de prendre la voiture que l’avion ?

 

Car Sofia a beau se répéter que l’avion est le moyen de transport le plus sûr, elle est submergée par une sensation l'amenant à penser que si elle prend l'avion, celui-ci s’écrasera.

 

Elle ressent alors une forte sensation d’angoisse qu’elle vit comme une intuition : « Oui l’avion est le moyen de transport le plus sûr, se répète-t'elle, mais celui que je vais prendre va s’écraser je le sens ».

 

Sofia se base donc sur son « feeling », c’est-à-dire sur ses ressentis qui sont dictés par ses angoisses et par son « cerveau émotionnel ».

 

  • Réalité objective : Les probabilités montrent que le trajet en avion est celui qui comporte le moins de risque d’accidents.
  • Réalité subjective : Elle pense que si elle prend l’avion, celui-ci s’écrasera et donc elle se sent plus en sécurité en faisant ce chemin en voiture.

 

 

-- CONCLUSION --

 

SA réalité prend le dessus sur LA réalité.

Ses émotions prennent le dessus sur sa raison.

Son cerveau émotionnel prend le dessus sur son cerveau rationnel.

Ses émotions la dirigent.

 

Cet exemple nous montre que peu importent les probabilités (la réalité objective), la rationalisation de la situation n’est pas possible car la personne phobique est dirigée par son cerveau émotionnel (réalité subjective).

 

  • L’on retrouve ce fonctionnement dans bien des cas. L’exemple cité ci-dessus permet de bien comprendre et de mettre en valeur ce fonctionnement, mais très souvent, ce mécanisme n’est pas visible et l’on ne s’en rend pas compte.
  • Cela explique donc pourquoi parfois :

- On se sent tiraillé.e

- On se sent en totale contradiction avec soi-même

- On ne se comprend pas

- On n’arrive pas à se contrôler

- On n'arrive pas à modifier nos comportements

- Nos pensées ne sont pas en accord avec nos ressentis/émotions/sensations

- On n'arrive pas à se raisonner et/ou à raisonner les autres

 

Il faut donc travailler sur la partie du cerveau émotionnel (et des souvenirs), et pas seulement rationnel, pour pallier ce genre de situation.

 

 

  • Mon travail en tant que psychologue clinicienne, psychothérapeute et sophrologue, permet :

- Une prise de conscience avec une identification du schéma (= fonctionnement psychique et comportements)

- Une acceptation du fonctionnement psychique et des comportements

- Une modification de celui-ci (pleins d'outils sont présents pour permettre une modification progressive du fonctionnement mais cela dépend de la problématique et de la personne.)

 


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